
Récemment on vous parlait de machines musiciennes et d’intelligences non humaines capables de générer des illustrations de toute sortes.
Non pas que la technologie soit au coeur de notre ligne éditoriale, loin de là, mais force est de constater qu’elle est au cœur de nombreux sujets qui nous touchent aujourd’hui.
Je suis récemment tombé, enfin l’algorithme de Google est venu me proposer sans que je lui demande, sur un article traitant de Salt. Un film dont l’ensemble des images et de la bande sonore sera composé par des outils d’intelligence artificielle. Notez bien l’emploi du futur, car malgré ce que laisse penser le titre putaclic du site sur lequel je suis tombé le film n’en est encore qu’à ses prémices. Mais pas de panique j’ai des images à vous montrer, même des teasers vidéos. Vous nous connaissez, ici vos yeux en auront pour votre temps.
Pour ce qui est des outils utilisés on retrouve les classique Dall-E 2, Midjourney et Stable Diffusion ( dont votre serviteur vous parlait précédemment). Le scénario est quand à lui décidé… sur Twitter, par des votes du public.
Et c’est, peut-être, ce dernier point qui m’emoustille le plus. Jusqu’à présent les expérimentations mêlant le public ( notamment Twitter ) et les intelligences artificielles n’ont jamais donné rien de bon. Ces outils se nourrissant de nous, ils ne peuvent pas finir autrement qu’en une représentation du pire. Mais pour l’instant le processus de création du scénario semble se dérouler correctement.
Cela m’a fait penser à une autre révolution technologique qui est apparue il y a maintenant plusieurs années. En 2017 LE réalisateur sud africain Neil Bloompkamp ( District 9) a réalisé une série de courts métrages incroyables en utilisant uniquement Unity. Un moteur de création de jeux vidéo à la base, ici transformé en outil de création cinématographique.
Ces courts métrages, qui d’ailleurs pourraient être considérés plutôt comme une série vu qu’il y a 3 épisodes, sont intitulés Adam et sont disponibles gratuitement sur Youtube.
Je ne reviendrais pas sur tout ce que cette façon de faire ouvre comme possibilité au réalisateur, d’autres l’ont déjà fait bien mieux que moi. Non je me contenterais de vous dire que ça existe, de vous inviter à les regarder et à vous faire votre propre avis.
Quant aux questions que cela peut susciter sur la place de l’homme dans l’art et notamment le 7eme, je m’abstiendrais. De peur de tomber trop facilement dans de la philosophie de comptoir.
A.