Pieter Brueghel l’Ancien, un des peintres les plus célèbres de l’école flamande, a peint ce tableau que l’on nomme Les Proverbes flamands en 1559.

Les limites du symbole, de l’allégorie, de la parodie, de la satire ou de la caricature sont rapidement atteintes, parfois franchies. Ce tableau en fournit la démonstration. La réunion de 85 proverbes figurés, voire 118 selon les auteurs, sur un panneau de 117 × 163,5 cm, s’apparente davantage à un tour de force qu’à un chef-d’œuvre. Éviter l’effet d’accumulation et d’encombrement tout en poursuivant une démarche encyclopédique. Les Proverbes, pour leur part, s’ils requièrent des données semblables, comptent près d’une centaine de créations distinctes, une par proverbe, que Brueghel doit orchestrer ensuite afin que chaque sujets, gardent chacun son sens propre et cohabitent en un seul tableau.

À première vue, l’œuvre de 1559, pourrait se présenter tel un paysage vivement animé. La foule retient l’attention dès l’abord. S’il y a mouvement et rythme, il n’y a pas cependant de relations réciproques. Chaque personnage ou groupe, de trois personnes maximum, est le prisonnier actif d’un monde qui lui est propre, d’une occupation sans rapport avec celle du ou des voisins.

En montrant une scène de rue dans un village remplie de petits personnages qui semblent faire des activités étranges, il illustre en fait avec humour entre 88 et 120 proverbes populaires flamands suivant les interprétations.

Un index numéroté pour se retrouver dans les emplacements des proverbes :

Voici la liste des proverbes, avec la traduction littérale du néerlandais et entre parenthèses une traduction modernisée :